Pffiou, voila plus d'un mois que je n'ai pas donné de nouvelles et pourtant, il s'en est passé des choses. Films, musée de la country, roller derby, fêtes, restos, matchs de hockey, ce ne sont pas les choses à raconter qui manquent, c'est le temps ! En effet, depuis que je donne des cours à Vanderbilt, mon temps libre se réduit comme une peau de chagrin. Et comme je veux tout de même conserver une vie sociale, c'est mon temps de sommeil qui en pâti.
Les étudiants ici agissent comme des clients et sont incapables de voir plus loin que le bout de leur nez. J'ai bien compris qu'il faut être très disponibles et toujours demander explicitement les choses. L'implicite n'est jamais compris ici. C'est très fatiguant de voir un tel niveau d'assistanat. Ils sont bien incapables de faire quoi que ce soit de leur propre chef. On vante souvent le bon niveau des universités américaines, mais c'est bien normal, les étudiants sont toujours flanqués d'un prof et d'au moins deux teaching assistants par cours qu'ils contactent au moindre petit problème. Ce qui résume le mieux les cours ici c'est : "Ils comprennent vite mais faut leur expliquer longtemps".
Bref, c'est prenant, fatiguant et stressant mais j'arrive enfin à sortir la tête de l'eau, j'ai compris le système et j'ai trouve mon rythme de croisière. A la fin du semestre, les élèves vont me noter. Si ces notes sont bonnes, je serai autorisé à continuer à enseigner. Croisons les doigts pour que l'assistanat permanent leur plaise et que je puisse continuer. J'ai déjà introduit des notions plus européennes pour la notation de leurs copies hebdomadaires et compte bien les faire sortir du système d'assistanat au fur et à mesure du semestre. Il est temps qu'ils grandissent et volent de leurs propres ailes ! Et s'ils pouvaient arrêter de venir râler parce qu'ils pensent que leur copie vaut 94 et pas 93 sur 100, ca serait plutôt bien !
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